Nous suivons les berges de la Saône jusqu’à rencontrer le Doubs, l’un de ses affluents. Le canal du Rhône-au-Rhin et le Doubs s’entremêlent ensuite au détour de méandres ponctués de villages et de petits ports anciens. Les pistes cyclables sont parfaites le long de cette « voie bleue », comme elle est nommée ici. Nous avançons avec plaisir et rapidité, guettant les martins-pêcheurs et admirant des dizaines de hérons cendrés chaque jour.
La ville de Dôle, baignée de soleil, nous rappelle que Marcel Aymé y a écrit le conte du chat perché. Le canal du Rhône-au-Rhin y rejoint le Doubs dans le port, avant que les écluses ne reprennent leur rythme à la sortie de la ville.
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Le Doubs est une rivière qui offre à chaque boucle un panorama à couper le souffle sur les falaises claires, les forêts teintées des premières couleurs d’automne, les retenues et les marches crées par l’homme et les vestiges de l’activité industrielle. Remontant le Doubs, la vallée s’élargit et nous découvrons la citadelle Vauban majestueuse de Besançon. Un tunnel-canal creusé dans la montagne nous permet d’atteindre le centre-ville. Nos efforts pour monter au sommet de la citadelle sont malheureusement interrompus par le plan vigipirate renforcé à l’occasion des journées du patrimoine.
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Pressés d’avancer par les menaces de pluie et d’orages annoncés le lendemain, nous repartons de Besançon avec l’envie de revenir y passer quelques jours. Pourquoi pas le point de départ d’un nouveau voyage à vélo vers l’Europe de l’Est ?
Les paysages nous ravissent encore jusqu’à Montbéliard, cité aux maisons colorées, où nous avons prévu de prendre le train du retour avant la semaine de pluie et de froid annoncée.
Ainsi se terminent ces presque trois mois de voyage. C’est les yeux pleins d’étoiles que nous quittons le Jura, avec l’envie d'y revenir bientôt pour de nouvelles aventures.